La prépa vous fait peur et vous espérez moins travailler dans d'autres filières? C'est raté ! Seuls ceux qui fournissent un effort à un moment vont bien s'en sortir dans les études longues.
Ces dernières années, les prépas intégrées se developpent beaucoup : Prépa Polytech, Prépa des INP, Prépa INSA, Prépa des UT (UTC,UTBM..)...
Les différences fondamentales par rapport à une CPGE classique sont l'absence de concours au bout des 2 années (contrôle continu), et le fait qu'on s'engage pour une famille d'écoles d'ingénieur.
A priori les prépas intégrées permettent un parcours moins intense qu'en CPGE, mais vous vous fermez des portes, en vous engageant dans une spécialité, et avec une école particulière. Il y a des très bonnes prépas intégrées, mais toujours moins bien cotées que les meilleures écoles après CPGE (un brillant élève qui va a l'INSA se ferme par exemple les portes d'une école comme Centrale Paris, alors qu'il avait peut être le niveau).
Le travail reste soutenu les premières années, et beaucoup d'élèves sont rejetés (15 à 30 %) malgré leur bon niveau au lycée, car les promos sont plus grosses, les distractions plus faciles, le suivi individuel moins important.
En prépa intégrée, les étudiants sont classés : les meilleurs élèves choisissent le département qui leur plaît. On peut être très déçu, et se retrouver par exemple en "Génie Civil" alors qu'on était venu pour "Informatique".
Attention aussi aux "marchands de soupe", prépas intégrées payantes qui ont de gros moyens de séduction, mais qui sont peu reconnues, et où la qualité de l'enseignement n'est parfois pas au rendez-vous.
Les CPGE "classiques" laissent bien plus de portes ouvertes, et permettent à tous de trouver une école à leur niveau, dans la filière qui leur plait. De plus, les CPGE permettent d'obtenir toutes les écoles à prépa intégrée, sur dossier (chaque année, beaucoup de nos élèves sont par exemple admis en 3ème année à l'INSA Lyon).
Les IUT peuvent très bien convenir à des élèves un peu justes en sciences dures, à ceux qui veulent davantage de concret et de projets. Un élève qui s'investit (Ce n'est pas toujours facile : grosses promos, cours en amphi, peu de devoirs à la maison ...), et qui sort en tête de classe, a de bonnes chances de rejoindre une école d'ingénieurs (mais pas les plus réputées). Il faut cependant 3 ans pour obtenir un BUT, et l'intégration d'une école d'ingénieur à Bac+2 correspond à une année "perdue".
Une stratégie, pour un élève intéressé par le métier d'ingénieur, est de tenter une prépa. Si ça marche, tant mieux. Sinon, il se rabat sur un IUT, d'où il sort en tête grâce à ses acquis et méthodes de travail de prépa et rejoint à coup sûr une école d'ingénieurs.
On choisit l'université lorsqu'on recherche plus de liberté et d'autonomie. Les taux d'échec sont élevés, car les étudiants sont très peu encadrés. Le chômage est également élevé à la sortie. Ici aussi, seuls ceux qui fournissent un travail personnel s'en sortent bien.
Les métiers sont plus orientés vers l'enseignement et la recherche. Les universités ont maintenant souvent en leur sein des "écoles Polytechniques", équivalent des petites écoles d'ingénieurs.
En sciences à l'université :
Ces chiffres montrent que le système dit « non sélectif » l’est en réalité beaucoup plus que le système des classes préparatoires et des grandes écoles.
l'EPFL de Lausanne attire beaucoup, particulièrement en Haute Savoie. C'est une excellente école, très réputée internationalement, qui dispose de moyens matériels très importants, d'un très beau campus, et d'atouts certains. Ayez cependant conscience des points suivants :
L'EPFL conviendra donc aux très bons élèves, mais surtout aux élèves très autonomes, travailleurs, capables d'approfondir les cours sans aide. Nous récupérons régulièrement des élèves en échec à l'EPFL, essentiellement parce qu'ils n'ont pas adhéré au mode d'enseignement. Ils obtiennent ensuite par notre CPGE les meilleures écoles.
Le site de référence pour l'orientation : www.onisep.fr