le principe des CPGE

Les CPGE sont des classes d’enseignement supérieur, mais situées dans des lycées. Elles sont étroitement liées, par leur mission et leur enseignement, aux "grandes écoles".

La formation, scientifique, large et générale, dure 2 ans, au bout duquel les élèves passent des concours d'entrées aux grandes écoles. Contrairement aux Prépas intégrées, on ne s'engage pas dans une école dès la sortie du bac. Les notes obtenues en continu durant ces 2 années ne servent qu'au suivi du travail (à part pour quelques écoles qui recrutent sur dossier).

 

 

 

 

1ère Année : Sup

Les cours ont lieu de début septembre à fin juin. De rares écoles (peu recherchées) sont accessibles à la fin de la 1ère année.

 

A l'issue de cette première année, le conseil de classe décide du passage ou non. Les critères sont essentiellement le sérieux, la régularité dans le travail et... de ne pas être dépassé par les événements !

 

Il est impossible de redoubler.

 

 

2 ème Année : Spé

On prépare encore plus activement les concours d'entrée en école d'ingénieurs, qui ont lieu vers le mois d'avril. Les étudiants reviennent ensuite préparer les oraux (qui peuvent s'étaler jusqu'à fin juillet).

 

Les étudiants peuvent redoubler la 2ème année, souvent pour obtenir une école correspondant davantage à leurs vœux.

 

 

Et après...

Après avoir développé des capacités personnelles en CPGE, les étudiants développent des capacités de travail en équipe pendant 3 ans en général dans les écoles d'ingénieurs, plus ou moins "grandes". Les domaines scientifiques enseignés sont élargis et approfondis dans le sens de l’évolution des réalités industrielles. Les étudiants sont invités à travailler par projets, dans un environnement associant recherche, industrie et formation.

 

6 % à 7 % des diplômés poursuivent en thèse. Ainsi les écoles d’ingénieurs forment-elles 2000 docteurs par an, soit 20 % des doctorats. Les grandes écoles sont parmi les seuls établissements capables de rassembler recherche, industrie et formation en un même lieu, cocktail de créativité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le redoublement est possible en changeant de Filière

Environ 20% de redoublement au niveau national. Les redoublants sont pénalisés de quelques points dans certains concours.

Si vous rentrez à Polytechique entre la première et deuxième année de prépa, alors vous intégrez l'X :

     

Le résultat est 3/2. On obtient la valeur 5/2 pour l'intégrale de l'X entre 2 et 3.

 

NB : Ne pas confondre avec l'intégrale de a à z de dm , activité absolument inutile qui consiste à "pomper" sans comprendre le devoir à la maison des copains.

Selon que vous serez en maths sup ou en lettres, vous serez respectivement en taupe ou en khâgne.

Un taupin est un élève en préparation à Polytechnique, Centrale et Normale Sup sciences, depuis les années 1840. Pourquoi taupin ? Vraisemblablement parce qu’il travaille avec acharnement, aveuglément, comme font les taupes sous terre. La fille est une taupine (1912).

La khâgne, elle, possède une orthographe volontairement pédante, évoquant un terme savant, alors qu’il s’agit seulement de cagne (1888), venant de "cagneux" (tordus, mal foutus).

une khôlle (sur le modèle de " khâgne "), désigne une interrogation orale. Il s’agit en réalité d’une colle, appelée ainsi parce que le colleur cherche à coller, c’est-à-dire à embarrasser l’élève.

Il s'agit historiquement d'une formation destinée à sélectionner les élèves les plus brillants. Le rythme de travail est donc élevé, pour que même les meilleurs élèves soient amenés à se dépasser.

En école d'Ingénieur, le travail redevient normal, et parait même peu intense par contraste.

Mais les taux de réussite en CPGE scientifiques montrent qu'elles sont une des filières les moins sélectives: loin derrière les Fac de sciences, de Medecine, ou les CPGE litteraires (6800 candidats pour 260 places en Khagne)

Au début du XIXe siècle, le système des classes préparatoires a suscité l’admiration partout en Europe. Des écoles comme l’École polytechnique ou l’École centrale ont servi de modèles, imités dans de nombreux pays, y compris aux États-Unis.

Mais, il y a eu depuis un développement extraordinaire des universités. Aux États-Unis par exemple, les engineering schools et les business schools ont un statut universitaire. De même en Allemagne ou en Angleterre. Il n’existe pas de système de concours homogène. Les établissements sont beaucoup plus grands et profitent des synergies qu’offre l’intégration dans de vastes structures universitaires. Le MIT compte 20000 étudiants, contre 500 à peine pour l’École polytechnique.

En France, où l’enseignement universitaire s’est développé plus tard, l’histoire a été différente. On est resté sur le modèle mis en place au début du XIXe siècle, pour la formation des élites scientifiques et techniques.

La naissance des classes préparatoires

C’est au XVIIIe siècle que sont nées les classes préparatoires. Les premiers concours sont des concours de recrutement pour les armes savantes, c’est à dire le Génie, l’Artillerie et la Marine. Dès 1692, Vauban institue un examen pour l’admission au Génie.

« Personne, écrit-il, ne doit être reçu dans les fortifications par faveur ou par recommandation. Il faut que le mérite seul et la capacité des gens leur attirent les emplois. »

Tout naturellement, l’examen d’admission suscite, en amont, sa préparation. Certains candidats font appel à des maîtres de mathématiques qui donnent, moyennant finance, des leçons privées sur les matières du concours. Mais, dès cette époque, la plupart se préparent dans des établissements spécialisés.

C’est la Révolution française qui va étendre le système de recrutement des armes savantes à l’ensemble des administrations techniques, en créant l’École polytechnique. Cette transformation répond au souci de perfectionner la formation des experts civils et militaires mais aussi à celui de démocratiser leur recrutement. Avant 1789, en effet, l’autorisation de passer les examens n’était accordée qu’à ceux qui pouvait prouver la qualité de leur naissance ou une parenté avec un officier. Carnot lui-même reçoit sa lettre d’examen en se réclamant d’un cousin très éloigné.Après 1786, tout candidat doit prouver quatre degrés de noblesse. La sélection par concours ne fait ainsi que s’ajouter à une sélection préalable beaucoup plus sévère, fondées entièrement sur des critères de naissance.

La Révolution balaie tout cela. Dorénavant, les emplois publics sont ouverts à tous les citoyens, sur le seul critère du mérite. L’admission à l’École polytechnique, fondée en 1794, se fait sur un concours auquel tout jeune homme entre 16 et 20 ans peut se présenter. Désormais, le concours, organisé dans une vingtaine de villes, est public et ouvert à tous.

Les candidats au concours de la nouvelle école ne disposent d’aucun lieu de préparation. Très vite, les professeurs de mathématiques des écoles centrales, ouvertes dans chaque département en 1795, s’efforcent de pallier ce manque.

En 1802, sont créés les lycées, où la loi prévoit que l’on enseigne le latin et les mathématiques. Dans chaque lycée, il existe une classe dite de mathématiques transcendantes, rebaptisée en 1809, classe de mathématiques spéciales. La vocation de ces classes devient aussitôt la préparation au concours de l’École polytechnique. On peut dire alors que les classes préparatoires sont nées.